Article paru dans l’Ossature
métallique, accompagné d'illustrations parues dans Le Progrès Social en Belgique.
L’Exposition du Progrès
Social a été́ inaugurée à Lille par le Président de la République française au
mois de mai dernier. Le but de l’Exposition était de montrer aux visiteurs
l’ensemble des efforts déployés pour perfectionner la vie en société dans les
14 départements du Nord et de l'Est de la France.
L’Exposition occupe
l’emplacement de la Foire Commerciale, considérablement agrandi par des terrains
appartenant à la ville, et couvre une superficie d'environ 25 hectares.
Le pavillon de la Belgique
Le programme, a été établi
par groupes. Non compté le groupe XI, réservé aux participations
étrangères, il a été constitué dix groupes, qui sont consacrés à
l'hygiène urbaine et rurale, à la vie communale et à l’urbanisme, à
l’habitation urbaine et rurale, à la famille, à la santé publique, à
l’enseignement, à l'organisation du travail et des loisirs, au tourisme et aux
transports, aux sciences, lettres et arts et aux pavillons départementaux.
Plusieurs nations étrangères
participent à l’Exposition, mais seuls la Belgique et le Grand-Duché de
Luxembourg ont construit leurs pavillons propres.
Le pavillon du Grand Duché du Luxembourg
Les palais et les pavillons
de l’Exposition sont entourés de parcs et de jardins. L’ensemble est
agrémenté par deux groupes de fontaines lumineuses et un théâtre d’eau.
Deux grands parcs d’attractions et un village modèle, plein de vie et de
couleur, complètent les installations de l’Exposition de Lille. Cette
manifestation sociale comporte en outre une annexe à Roubaix. Cette annexe,
dite Centre régional, est composée de 14 pavillons synthétisant le style et
la production des 14 départements du Nord et de l’Est, elle est placée dans
le cadre du grand parc Barbieux de Roubaix.
A Lille, les grands palais
sont réservés à la partie éducative, qui est présentée sous un aspect
attrayant et varié, notamment au moyen de démonstrations pratiques. L’un des
palais est occupé par les participations étrangères. La partie instructive
est complétée par un centre rural avec sa mairie, son église, sa halle, sa
ferme, son bureau de poste et son marché, ainsi que par des sections des
chemins de fer, des mines et de la métallurgie, le palais des industries du
Nord et de l’Est, une maison forestière, une auberge de la jeunesse, etc.
Ayant accepté l’invitation
de la France de participer à l’Exposition de Lille, le Gouvernement belge y
envoya un Commissaire général, M. Jean Materne, pour le représenter. Le
Commissariat général de Belgique décida de construire son pavillon propre et
confia la tâche d’élaborer les plans du pavillon et d’en diriger les travaux
de construction à M. Victor Degand, architecte S. C. A. B.
Le pavillon belge, qui couvre
une superficie de 1.700 m2, est d’une architecture élégante et sobre, bien
adaptée à sa destination ; il fait honneur à son auteur (fig. 476).
Le programme imposé à
l’architecte comportait, en ordre principal, deux exigences :
1° Rassembler dans les mêmes
locaux tout ce qui peut donner une idée générale du progrès social en Belgique
;
2° Prévoir de vastes locaux
où les nombreux Belges du Nord de la France pourront facilement se réunir
pendant la période de l’Exposition : salon, restaurant, café, jardin, patio.
La Société de l’Exposition
du Progrès Social mit à la disposition de la Belgique un emplacement très
bien situé, ayant une superficie de près d’un demi-hectare, face à l’entrée
des Nations.
Les terrains sur lesquels est établie l’Exposition entourent le Grand Palais de la Foire de Lille, se trouvant à moins d’un kilomètre de la Gare de Lille. L’Ossature Métallique a décrit dans son n° 3-1933 ce vaste palais à charpente en acier.
Les terrains sur lesquels est établie l’Exposition entourent le Grand Palais de la Foire de Lille, se trouvant à moins d’un kilomètre de la Gare de Lille. L’Ossature Métallique a décrit dans son n° 3-1933 ce vaste palais à charpente en acier.
La première pierre du
pavillon belge fut posée le 22 janvier 1939.
Les travaux, rapidement menés par l’entreprise D. Coppens, de Middelkerke, étaient achevés le 14 mai, date de l’ouverture de l’Exposition. Le pavillon, qui est surmonté d’un beffroi, dont la hauteur totale, y compris le carillon, dépasse 50 mètres, comporte un étage soubassement et un bel étage.
Les travaux, rapidement menés par l’entreprise D. Coppens, de Middelkerke, étaient achevés le 14 mai, date de l’ouverture de l’Exposition. Le pavillon, qui est surmonté d’un beffroi, dont la hauteur totale, y compris le carillon, dépasse 50 mètres, comporte un étage soubassement et un bel étage.
L’ossature du beffroi est entièrement
en acier (fig. 480 ci-dessous). Le restant du pavillon comporte une poutraison métallique
supportée par des poteaux en bois que viennent renforcer des colonnes en
profilés métalliques. Les planchers sont constitués par des briques creuses armées
de Libercout, recouverts d’un pavement Agma.
Le montage de la charpente
métallique fut effectué très rapidement par la firme M. Browayes de Roubaix. Les revêtements extérieurs
sont en enduits de ciment sur plaques de plâtre.
En arrivant au pavillon, le
visiteur emprunte le large escalier monumental qui mène au salon d'honneur,
accessible par trois grandes portes décorées de dinanderies, œuvres du
statuaire L. Guyaux.
Le salon d’honneur est décoré de deux grandes toiles
évoquant l’une Le Progrès Social par J. Van Noten, l’autre Le Travail par Pierre Paulus, et des sculptures dues au ciseau de Pierre De Soete et de Pierre Vergaert.
Plus
loin, les halles d'exposition sont artistement décorées par les peintres Léon Devos et J. Van den Bergh et par les élèves du peintre Isidore Opsomer de l'Académie d'Anvers et Buisseret de celle de
Mons.
Le Progrès Social, peinture de Jean Van Noten
Le Travail, peinture de Pierre Paulus
Peinture de J. van den Bergh dans le hall circulaire sur le thème des transports fluviaux
Les façades sont ornées de bas-reliefs, par le statuaire Oscar De Clerck, représentant les neuf provinces.
Une salle de restaurant, un
café et enfin, un cinéma modèle complètent la série de vastes locaux du
pavillon belge.
Une œuvre de Francis André dans la Cour intérieure du Pavillon Belge